Samedi 6 février 2010 à 12:41

 
On commence déjà a voir des pubs de St Valentin partout. 

j'aime pas le 14 février, et la saint Valentin n'a rien a voir la dedans. C'est juste une de ces ironies, rire acide a l'arriére gout de métal. 

Mais, on ne va pas dire les choses comme ça. Recommençons. 


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J'aime le 14 février, jour béni parmi les jours ou les fols couples roucoulent comme des pigeons avec un mal de gorge. 
Le 14 février, néanmoins, ne correspond pas, dans les méandres schizoprénes de mes pensées, à un jour amoureux, quoique que ça ne l'empeche pas d'etre un souvenir d'un inégalable bonheur. 

C'est un jour d'amitié, ces charmants relations qu'on abandonne pour la plupart en grandissant, ou qu'on singe, parce que bon, les gens sont chiants, mais on peut pas vivre tout seul quand même. C'est pas pour autant qu'on va les respecter, faut pas déconner non plus. 
Ce merveilleux jour, disais je donc, est devenu digne d'être quantifié il y a de ça, faisons jouer les chiffres, ça semblera donner un sens a tout le reste, 4 ans moins 8 jours. En dépit de l'usage excessif de substances chimiques que je t'ai emprunté, depuis que tu m'a montré, ce jour là, combien le dit usage excessif permet de faire preuve d'une attitude digne, en dépit de cet usage donc et de la bave qui me coule un peu sur le menton par conséquent, je me parviens à me souvenir de presque tout les détails de ce jour là.

De la pluie légére, pas comme nous, le matin. 

De ce cours de sport, aprés, et mon envie de me prendre le ballon de volley dans la figure, ça aurait fait une bonne raison pour qu'elle soit rouge, et en larme., on m'aurait demander franchement "-T'a mal ?" et j'aurai pu répondre  "-Oui, mais juste physiquement". 

Et tes mots qui s'était emmélés, ton corps qui avait semblé être celui d'un pantin désarticulé, c'était drole, on aurai presque dit que tu mourrais. Et puis, taper le 18, et avoir le pouvoir de faire venir un ambulance juste avec un coup de fil : t'aurais pu penser à nous et et perdre les pédales plus souvent, c'était un tel plaisir de pouvoir faire tourner le gyrophare sur commande. 

Ta voix le soir, le gresillement d'un appel en cachette, comme un geste de sollicitude envers moi, nos rires animaux, nos rires d'autruches et non d'humains. 

En bref, et pour en finir, comme toi tu l'a voulu en ce mirifique jour, je serais tenté de remercier, parce que, comme disait cette victime de Musset après s'être insandier, si "l'homme est un apprenti et que la souffrance est son maître",  tu m'a vachement instruite ce jour là. Et en plus, l'avantage de ce genre de leçon, c'est qu'on a jamais fini d'essayer d'en comprendre le sens. 
 
Desprogues *
Quoi *
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Si je devais le nommer, je dirais que c'est un charmant rêve qui semble se fondre.

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Cet été. Je voudrais trouver un emploi dans une librairie, je voudrais faire un stage chez un écrivain public, je voudrais aussi faire du bénévolat en archéologie, et aussi sur des festivals, je veux voir des gens qui m'échappent au quotidien, je veux aller a Paris, j'ai des idées de truc à essayer d'écrire. Il serait temps que je commence a m'organiser, ouaip.  


Mardi 19 janvier 2010 à 9:37


J'essuierais et j'embrasserais ton front quand tu fera des cauchemar la nuit, et je serais ton corps, tremblant comme celui d'un enfant, on tremblera a deux du grincement de l'armoire.

J'apprendrais a rouler tes cigarettes, à tasser le tabac, quand dehors le froid t'aura engourdi les mains.

On ira voir les villes mortes de Normandie, et, en novembre, on ne sera que deux dans l'immensité de la mer.

On fondra nos maux dans nos mots partagés.

Je me loverai dans ta main au cinéma, et je pleurerai sur ta peau pour une innocence bafoué au cinéma.

On s'endormira sans avoir mal, sans avoir peur, sur les moldy peaches. On colorera nos vies des mêmes B.O.

On photographiera les reflets de la lumière dans les flaques de pluie, la nuit. On ira écouter lire, la tête posé sur les bras.

Je respirerai l'odeur de poussière dans tes cheveux, quand on s'allongera sur le parquets de maison désertés, et le tissu démodé des fauteuils sur lesquels tu étendra tes jambes.

On s'inventera un nouveau prénom, et j'essaierai pas de te faire croire que les enfants ne meurent jamais.

On incarnera quelque uns de nos joyaux, même pas palissants sous le soleil cruel de midi.

On s'écrira en hésitant, en mettant une heure à rédiger quelques phrases, qu'on se retiendra d'effacer.

On aura peur de nos rêves trop grand pour nous, on s'engueulera, on y croira plus, on aura mal, on y croira à nouveau, la nuit.

Tu dira que je suis la bizarrerie du monde, et ta tendresse.

On ira marcher partout l'été, dédale de campagne, de villes et de plages, on dormira sous ma petite tente, rouge et pas étanche, on vendra des journaux pendant trois jours pour tout claquer un matin, en s'offrant le petit dej' dans un café de luxe, on sera dégueulasse sur les banquettes immaculé, et on achètera un livre défraichi dans une brocante, avec les 50 centimes qui nous restera, je le lirai à voix haute dans la chaleur de l'après midi, pendant que tu caressera ta sèche.

Le temps nous tuera, nous déroulerons chaque instant, en attendant. Croira tu en notre immortalité suspendu ?

Nous n'inventerons rien.

 

http://skanarde-saugrenue.cowblog.fr/images/fee1.jpg

 
« Qu'importe ton corps, qu'importe pourvu que ce soit toujours le tien, pourvu que tu ne le mette pas en cendres »  

Dimanche 17 janvier 2010 à 22:24


La chaleur, perturbante et douce, d'une joue, le matin, le soir.
Les mains brulés sur un gobelet de café.
Des mots soudain. Des silences redoutés. 


Quotidien doux-réche, 

Le flou.
Ne rien attendre.
Prendre ce qui s'offre.
Donner ce qu'on peut.

Ne rien attendre. Ne rien demander. 
De personne. Rien. Personne.

Il y n'y rien a réparer. 
Y a besoin de rien. 

Y a rien. C'est bien comme ça.

Je ne veux plus jamais de ces vitesses et de ces murs. 

Je veux plus jamais de ces questions, pour rien. 

Je ne veux plus jamais de doutes. Je ne veux plus jamais d'espoir. 

Je ne veux plus m'en rendre malade pour qui que ce soit. Pour des mots ou des gestes. Pour rien. 


Je veux du tout petit quotidien. Et ne rien attendre. 

Jeudi 7 janvier 2010 à 21:17


Grain de sable.

Ordonner tout les fils. Un par un. Noeud. Noeuds dans le noeud. Noeuds dans les noeuds du noeuds. Les allonger, bien séparés, bien net, bien blancs. Respiration.

Une saloperie de grain de sable vient tout désorganiser.

Enfoncer les fils dans la peau comme des tiges de métal.

Certains endroits ne connaissent rien de ces tiges. Naturellement imperméables, il faut attendre le passage d'une tornade, d'une expérience, pour réveiller leurs sensibilités. 
Certains sont devenus sensibles, et puis ont développée rapidement une mince corne de protection. Carcasse, carapace aux molles tiges, qui éraflent à peine. 
Certains sont si vulnérable qu'on les croirait dénués de tout épiderme. Le plus innocent attouchement semble bouleverser tout le corps, tout le coeur. On effleure, et c'est les yeux, fermés, qui saignent.
Certains développent une cornée comme un dôme, sur laquelle la tige se heurte avec un bruit mat. Les vibrations passent sans peine dessous, et s'attaquent pernicieusement à un chair souvent à vif, sanguinolente.

 

On enlève pas le métal de sa chair. Dés qu’il s’est glissé, on ne peut plus l'effacer. On peut l'amollir. L'adoucir. Le faire si bien fondre dans son corps qu'on l'y oublie. Mais il reste. Toujours.

 

Des tiges s'enfoncent quotidiennement. Souvent si superficielles qu'elle ne laisse qu'une seconde un amer arrière-gout. Et puis, la pommade des minutes s'engrenait ou de la douceur d'une parole laissent le métal s'effacer dans les chairs. Dans les zones protégées.
Certaines immenses, bouleverse.
Certaines, minuscules, aux infirmes, infimes endroits, semblent causer sous le choc une irréparable blessure. Qui commencent a cicatrisé au bout de quelques heures à peine.
Certaines sont des plaies vives, ouvertes et suppurantes des mois durant. Rares.

 

On peut muer parfois. Impossible sont les mues qui sont si complètes qu'il ne reste trace d'aucun métal. La mue n'est que la peau, et le métal peut s'incruster jusqu'aux creux de nos organes.

 Un grain de sable lancé sans réflexion par un ignoré titan.
Si fin.
Quand on le tient dans la main, soudain, on devine, on devine l’existence d’un désert.

 

Jeudi 31 décembre 2009 à 14:38

 

Ah...2009...une froide série de chiffres...et tout les bonheurs, toutes les épines qui se sont frileusement épanouies dessous. 365 journées de vie...

 Il y eu ces quelques semaines, au creux de l’été naissant, parmi les plus magnifiques de ma vie. Ces instants envoûtés par une chimère, cet adolescent pâle et nerveux, à la peau d’or pur, qu’il traitait comme souillée d’une boue abjecte, ineffaçable et imaginaire. On n’apprend pas aux oiseaux à voler, on ne peut forcer personne à se laisser aller à la vie, pas même ceux qu’on aime, surtout ceux qu’on aime. Vite envolé vers le réchauffement glaçant d’artificiels paradis, à peine effleuré, il a laissé, dans le vide soudain et assourdissant de mes bras inutilement contractés, le souvenir sépia des mots les plus beaux et les plus absurdes qu’on ne m’ai jamais adressé. Des ses mains dont on ne pouvait dire si elles étaient du sucre ou des bouts de verres, il a tracé dans ma chair des sillons dont je continue chaque jour de sonder la profondeur, et qui, lentement, coagulent, pour devenir lumière.

 Il y a eu ce certificat blême, qui n’intéresse personne, qui n’eut que pour utilité de tirer un trait palpable sur cette longue période d’apprentissage formaté, pré-pensé. L’avenir devant nous, aussi flou que si nous étions complètement myopes, beau malgré cela, beau pour cela.  

 Il y eu des amitiés agonisantes faute d’être nourris, des amitiés décevantes comme ces coupures qui font mal après coup, des rancunes inutiles, des propos superficiels et des promesses déjà obsolètes ( avons nous tellement vieillis depuis nos 16 ans ? ).

 Il y eu, aussi et surtout, baumes ô combien apaisants, seuls qui comptent peut-être vraiment, ces amitiés qui, doucement, se développent sans qu’on les attendent, et ces amitiés qui passent les années, en se collant aux modulations du temps.

 Il y eu ces complicités furtives d’une nuit, deux ou trois éveillés au bout des soirées. Les complicités furtives des journées, dans le soleil serein des vendredis midi.

Il y eu le terrible visage de cire d'une éteinte que j'aurai voulu éternelle. Il y eu ces larmes qui ne s'arrêtaient pas, et les passants rieurs ou pensifs, qui ne savaient même pas qu'un monde, suspendu jusqu'alors dans le ronronnement d'une pendule d'argent, venait de mourir. Il y eu, étouffé piteusement, le soulagement de plus avoir a observer la lente déchéance de la vieilesse.  

 Il y eu des musiques qui semblent pouvoir combler toutes les brèches, des livres et des films qui allument des étincelles, des étincelles qui se transforment parfois en véritables feux voués à ne plus laisser aucun répit à la nuit.

Il y eu la fadeur d'anciens moments de bonheur, décolorés par le temps, devenus diaphanes lors de forcenés reproductions. Il y eu la lumiére de bonheurs nouveaux, survenus sans calcul. 

 Il y eu la conscience plus aigue d’une passion. Les mots, toujours les mots, pas une journée sans griffonner une ligne, des millions de lignes sur tous les coins de feuilles, parfois retravaillées, souvent jetées.

 Il y eu ces premiers jours de septembre, comme une gifle cinglante, laissant pantelant. Et un nouveau départ maladroit, comme d’un animal nouveau-né, faisant ses premiers pas sur des pattes trop fines. Un nouveau départ revigorant comme une bouffée d’oxygène.

 Il y eu de l’acidité à s’y noyer, une attente au goût gris de l’ennui, il y eu des éclairs éclatants de douceurs, de joie, de sérénité, et l’espoir, toujours, tenace, un poing levé bleu comme la mer.

 Il y eu tout ces gens, ces moments, ces sensations, sur lequels les mots ne sont pas venus se poser. Parce que pas le besoin, pas l'utilité, pas l'envie, parce qu'on ne touche pas ça. 

17 ans...la lie de l’enfance. 


http://skanarde-saugrenue.cowblog.fr/images/woodstockcsg022.jpg" Les gens rigolent en voyant un hippy dans la rue. Un millitaire, ça, ça les rassurent"


Note personnelle ( a méditer dans un moment d'égarement, perdu dans les méandres d'un Balzac, ou dans la contemplation des coeurs sur les canards en plastiques ) :

Vaut-il mieux avoir le squelette à l'intérieur ou à l'extérieur du corps ?

Lorsque le squelette est à l'extérieur, il forme une carrosserie protectrice. La chair est à l'abri des dangers extérieurs, mais elle devient flasque et presque liquide. Et lorsqu'une pointe arrive à traverser malgré tout la carapace, les dégâts sont irrémédiables. Lorsque le squelette ne forme qu'une barre mince et rigide à l'intérieur de la masse, la chair palpitante est exposée, elle reçoit toutes les agressions. Les blessures sont multiples et permanentes. Mais justement, cette faiblesse apparente force le muscle à durcir et la fibre à résister. La chair évolue.

J'ai vu des humains ayant forgé, grâce à leur esprit, des carapaces "intellectuelles" les protégeant des contrariétés. Ils semblaient plus solides que la moyenne. Ils disaient "je m'en fous" et riaient de tout. Mais lorsqu'une contrariété arrivait à traverser leur carapace, les dégâts étaient terribles.J'ai vu des humains souffrir de la moindre contrariété, du moindre effleurement, mais leur esprit ne se fermait pas pour autant, ils restaient sensibles à tout et tiraient des leçons de chaque agression"


Le temps des noyaux *
Little Lullaby

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