Dimanche 24 mai 2009 à 22:07

 


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C'est la redécouverte de sentiments. La relecture peut etre. Le vide, le vide sous toutes ces échelles. Le vide dans la solitude comme un trou noir sur un fil de rasoir. Le vide dans l'absence qui fait serrer les dents et jurer de ne plus s'attacher. A personne. Ne plus perdre le contrôle. Le vide comme le substitut d'une drogue, comme un sevrage obligatoire et repété.  

Lundi 9 mars 2009 à 22:09



J'aurai voulu pouvoir éclater en larmes, me mettre le visage dans les mains et pleurer sans retenue, à gros sanglots bruyants comme une toute petite fille qui, furtivement, se serait sentit orpheline.
Et tout doucement, comme la grande fille je suis sensée être, je pleurais dans un couloir désert, secouer de cette émotion violente, immaîtrisable, des moments ou tout semble échapper a notre contrôle, ou la fatalité aurait pris le dessus, avec son immense cruauté.  Tout doucement, en retenant le bruit des sanglots pour ne pas interpeller les classes à coté, les classes pour qui le monde suivait son court normal, et qui n'avais même pas remarquer que le mien avait brusquement muté. Comme les gens qui se demanderont comment le soleil a bien pu continuer de se lever aprés les attentats du 11 septembre, je me suis demandé comment le monde autour pouvait continuer de tourner si tranquillement. Comment se faisait il que tout ce qui nous touche ne semblait aucunement influencer sa marche ? Notre monde a pris un tel coup, comment le monde extérieur, pourtant le notre puisqu'on en fait partis, pouvant sentir son existence, pouvait continuer comme d'ordinaire ? Le monde entier n'a jamais su, Le monde entier n'a meme pas vu, le monde entier n'est pas là pour ça.

J'aurai cru que certaines choses ne changerait jamais. Non pas rationnellement, j'ai bien appris qu'on mourrait tous, que nos corps pourriront dans la terre, que nos âmes monteront au ciel, au purgatoire, ou ne monteront nulle part puisqu'elles n'existent pas, selon les croyances. Mais tenter d'apprendre ça pragmatiquement, c'est comme dire à un enfant consciencieusement en train de vider un pot de 1kg d'une certaine marque de pate au chocolat que j'men voudrais de citer, que si il ne s'arréte pas, il ne pourra plus voir quoique ce soit qui rapelle le chocolat dans les 3 semaines a venir sans avoir l'impression que son estomac a brusquement décidé de se douer d'une vie propre et de s'inscrire dans des répétitions de groupes d'acrobates. Selon toutes probabilités, le gamin en question va adopter l'attitude du "cause toujours", bien qu'ayant compris parfaitement l'aspect logique, théorique et rationnelle de vos propos. Mais c'est qu'une fois qu'il aura fait l'expérience qu'il comprendra reellement le sens de ce que vous avez dit. Parce qu'un enseignement verbal n'a strictement aucune valeur tant qu'on a vécu par soi même.
C'est pas la premier fois que je croise la mort au détour d'un chemin, non. Mais, au fil du temps et des expériences, elle reste toujours aussi violente, quelque soit la forme qu'elle endosse. Elle tue toujours des choses trop différente pour qu'on espére s'y habituer et les comprendre. En admettant qu'il y est la moindre once de compréhension à apporter dans tout cela.

Et puis la froideur, l'engourdissement. Aprés la violence giflante, insensée de mots tels que "...est morte cette nuit" et les émotions qui déferlent. La journée s'écoule et l'information se fait incompréhensible. On croirait qu'on a envellopé dans un coton glaçé, qui coupe toute sensation, les mots si durs. Quoi ? Qu'est ce qui se passe ? Qui est mort ? Mort, c'est a dire ? Comment ça ? Qu'est ce que tu veux dire ? Qu'est ce que tu entend pas là ? Je ne comprend pas ce que tu dis. Je comprend bien chaque mot séparement, je comprend bien les mots tout ensemble, d'un point de vue purement grammatical. Mais je ne comprend pas le fond de ce que tu dis. ça n'a meme pas le charme de mots saugrenus ou déconcertants. Ces mots sont vides, ne se rattachent à rien. Repete les plusieurs fois. En les articulants bien. Ils ont de moins en moins de sens. Mort, tu veux dire ? Que c'est finit ? Qu'il y a une fin ? C'est possible ? Que tout s'est arreté ? Mais ça peut s'arreter ? Les choses, les gens peuvent cesser d'exister, comme ça ? Je veux dire, vraiment ? Elle ne va pas se relever tout d'un coup, tu est sur ? Elle ne va pas s'écrier "surprise", et tout reprendra son cours ? Tu est sur ? Comment ça, tu est sur ? ça rime a rien, tu le sais trés bien, que ça ne rime a rien, non ? Qu'elle va forcement se relever, forcement, immanquablement ? Ou que le temps va se rembobiner, qu'elle s'écroulera pas, toute seule chez elle. Il va se rembobiner encore, elle ne sera pas malade. Elle ne vieilliera pas. C'était une blague au fond, n'est ce pas ? Qu'elle vieillissait, qu'on vieillisait tous, qu'on va mourrir tous, non ? Quelqu'un aurait du s'écrier "Stop, coupez !", et tout aurait repris normalement. Ca aurait du se passer comme ça. Forcement. Pourquoi tu dit le contraire ?

Elle aurait repris sa vie normale, sa place discrete mais toujours présente qu'elle a toujours eu dans ma vie. Elle aurait continuer à nous appeller trois fois par semaine, comme avant. Pour dire toujours les memes choses, peu importe. Ca aurait du continuer, forcement. Comment ça peut s'arreter d'un coup ? Comment les choses peuvent s'arreter, alors qu'elles ont toujours été ? Pourquoi elles ont été, si elles doivent s'arréter ? Elle aurait du nous voir passer le bac, forcement tu m'imagine passer le bac sans sa voix fatiguée au bout du fil pour me féliciter ? Tu imagine, les écoles qu'on fera l'année prochaine l'année, qu'elle avait conscieusement noté sur un papier, avec le cursus et la ville. Le papier qui n'aura servit a rien, parce qu'elle ne nous verra jamais ces étoiles. Tu imagine, le DVD de la Tosca qu'on lui avait offert il y a quelques semaines et qu'elle n'a peut etre meme pas eu le temps de regarder ? Tu peut imaginer ça ? Que le DVD est peut etre toujours emballé dans son emballage plastique, et qu'elle ne le verra jamais ? Parce qu'elle n'existe plus, on m'a dit. Tu imagine, ça toi ? Mais comment tu peut l'imaginer ? Comment tu peut imaginer quelque chose d'aussi dénué de logique ? Que je ne retournerai peut etre jamais chez elle ? Ou pour tout vider et vendre la maison. Vendre la maison. La vider. Cette maison, sans elle dedans. Sans elle. Parce qu'elle n'est plus là. Plus là ? Plus là ou ? Ici ? Ici ? Tu veux dire que la photo sépia sur la television, nos portrait sur les murs, les bibelots que j'ai toujours vu exactement au meme place depuis que je suis en age de m'en souvenir, le miroir dans la salle de bain que j'ai cassé étant petite, tout ça, on va l'enlever ? Que c'est quelque chose que j'aurait cru immuable inconsciemment va malgrés tout muer ?


Allo maman bobo *

Lundi 29 septembre 2008 à 21:17


J'ai une journée de lyçée bien remplie dans les pattes. Je devrais être fatigué normalement. Je le suis. Pourtant, j'ai l'esprit trop vif, les pensées qui se barrent dans tout les sens, les doigts qui tremblent.

Hier soir, il était tard. Quand je l'allumait, 01:00 brillait sur l'écran de mon portable. Je l'ai reposé en vrac sur la table de chevet. J'attendait, sans trop y croire.
Mon portable ne s'allume pas, alors je me recroville sur moi meme, emmitouflé dans mes couettes. J'ai la joue appuyée sur mon vieil ours en peluche. Sa fourrure est rapeuse maintenant, un des yeux est arraché. Débris de notre enfance a trois, trois que nous étions et qui nous nous pellotenions contre lui a tour de rôle. Notre enfance oui, qui touche dangereusement a sa fin, dont la fin a commencée deja. L'impression qu'aprés avoir passé ce fameux bac, ça y'est, on est adulte, ça y'est cet avenir, beau, effrayant, on est plus devant lui, on est dedans. Je ne veux pas passer à ça. J'veux pas penser que le temps file, que tout se détériore par extansion, que tout ce qui m'entoure mourra un jour. Moi, j'ai si peur de l'avenir, l'esprit Antigone me colle a la peau. Avec toute son immaturité, son utopisme, et sa quete d'un bonheur perdu d'avançe aussi. Je voudrais etre heureuse, pas à n'importe quel prix. C'est quoi le bonheur ? Ca s'attrape comment ? A la passivité ? A ne plus rien espérer, alors plus de risque de souffrir, donc confort, donc bonheur. Le désir est contraire a la sagesse, donc contraire a la quete de bonheur. Mais Bon Dieu, j'veux pas de cette sagesse là moi, elle me dégoute d'avance. Je veux pas de cette vie la, bon sang !

La vie c'est pas façile non. Trouver sa voie, se résigner ou pas, s'intégrer ou pas. Hier soir, j'avais les yeux qui pleurait d'angoisse contre mon ours, qui pleurait de lassitude de ne pas savoir ou aller et de vivre avec un étau au coeur. Qui pleurait ces questions sans réponse, ce sentiment de solitude immense et d'absurdité sans nom. Allez au lyçée chaque jour, prendre des mots qui font mal, travailler d'arrache pied, tout ça avec le sentiment croissant que quelque chose cloche et tout cela ne mene a rien. Avouez qu'il y a de quoi etre fatigué au bout d'un moment.

J'vais me coucher. J'espere que cette nuit sera paisible.



A Tours, cet été, on a surpris a la lueur de la troche, des escargots amoureux =)






Lundi 18 février 2008 à 21:55



Bien le bonjour à toi, charmant être humain ( ou que sais je, chien , acarien, tournevis ou boite aux lettres, ne soyons pas discriminants ) lisant par hasard ces lignes blogiennes.
Figurez vous, que dans une élan de narcissisme ou de désarroi, je viens de me poser une question. Qu'est ce que je voudrais faire de ma vie ? dans ma vie ?
Réfléchissons.


Croiser plein de chemins. être plus communicative. Solidifier mon bonheur ( ou mon malheur, puisque aprés tout, c'est une façon d'etre heureux indirectement ). Trouver le trucs ou les personnes qui m'ferait me sentir sure plus de quelques heures d'affillé ( dans mes reves oui. Mon pire ennemi c'est moi meme sans aucun doute ). Rendre des gens heureux. Etre quelqu'un de bien. Ecrire. Sauver des vies. Rendre le monde meilleur. Ne pas perdre ma tendance à l'utopie. Faire partager des idées. M'engager. Comprendre la complexité de ce monde et l'esprit humain. Apprendre des millions de choses.






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J'aurai aimé te serrer dans mes bras, essayer de te protéger, Jue, poupée frêle, contre les démons qui dansent dans ton esprit. Te faire rire aussi, te découvrir chaque instant différente et pouvoir laisser aller cette si forte tendresse qui m'envahit a chaque pensée pour toi. J'aurai aimé passer ma main dans tes cheveux et on aurait fait bloc contre qui il t'aurai plu, j'aurai aimé les milles couleurs et mouvements qui aurait éclairé ton visage à chacun de ses moments. Oui, j'aurai  aimé infiniment chacun de  ses moments.
Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir penser qu'ils sont possibles.
Mais toi...je crois que non.
Je me demande parfois si a tu a conscience que chacune des pensées que j'ai pour toi est teinté  d'une douleur, la douleur si terrible des marques d'indifférences.
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Mais la derniére nuit, quand il n'y aura plus que le noir oppressant et une sueur d'agonie qui maculera les draps, on me verra sans doute rouler des yeux affolés à l'idée de découvrir si ce monde n'es due qu'a un incroyable hasard. Ou non. Et si je découvre un dieu la haut, je crois que je pleurerais des larmes acide sur cet immense gachis en bas et sur les cadeaux empoissonés qu'Il aura confié a l'humanité. La conscience, la souffrance, l'intelligence. La souffrance ! L'idée d'une absence de dieu n'était pas plus rassurante que celle d'un dieu créateur d'un monde ou des enfants sont nées dans des camps, nés d'une mére violée par les nazis dans les bordels pour la seule cause de son originen juive ?
J'ignore quel idée est la pire, celle qu'il y a un Dieu la haut ou celle que nous somme  vouée a mourir et point final.
Il n'y plus d'étoiles dans le ciel

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[ Créon - Bien sur, tu ne sais pas. Tu en a de la chance ! Ce qu'il faudrait, c'est ne jamais savoir. Il te tarde d'etre grand, toi ?
Le Page - Oh oui, monsieur !
Créon - Tu es fou, petit. Il faudrait ne jamais devenir grand.  ]




Mais qu'est ce qui se passe dans nos
p'tites tetes ?
free music




Mercredi 12 décembre 2007 à 22:01




Dans la vie, il y a deux sortes de gens :
- il y a ceux qui sont condamné a etre libre, qui n'en ont pas conscience,
et qui parfois ( souvent ? ) n'apprécie pas la vie.
- Et il y a ceux qui sont condamné a etre libre, qui en ont conscience et qui le savoure.






Mais on peut aussi considére que ceux qui  vive de façon fataliste sont peut etre simplement aveuglé par l'idée que la liberté se doit d'etre aporté sur un plateau d'argent ouvragé du 15eme siécle. Et que ceux qui savoure sont naif et peu connaisseur de la vie, ou encore que justement ils en ont pris plein la gueule et on s'en sortir non aigri, mais au contraire refforçé dans leur obssesion que c'est a nous de choisir et que personne ne nous dicte notre vie finalement.Que c'est nous qui nous la dictons et quand elle ne nous satisfait pas, on prefere dire qu'on a pas eu le choix. En meme temps, il est clair que l'égalité des chances est complétement illusoire et que, pire le contexte, c'est en fonction de son caractére qu'on est désaventagé. Mais nait-on avec un caractére bien précis, est ce le contexte qui détermine ledit caractére, ou il y a t-il une mustérieuse part de nous qui fait que justement on choisit, et que rien n'est determiné, car si il est bien quelque chose qu'on ne peut déterminer, c'est le degrés de liberté de chacun ? J'aurai tendance a pencher pour la derniére hypothése. Mais on peut considéré que toute personne qui ne se satisfait pas de sa vie, meme banale et minable n'est finalement pas assez poetique. En meme temps, les cyniques me diront qu'ils faut etre bien peu exigeant pour se satisfaire de n'importe quelle vie. Et je vous dirais qu'il est vrai que je m'étonne moi meme, avec mon coté si Antigone, de vous tenir pareil discours. Commencerais je à me faire à l'idée de la résignation ? triste...



Voila ce que ça donne de chercher a étendre sa culture pour un oral de français.

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