Mercredi 29 juillet 2009 à 14:47


Pour les étoiles que tu sèmes 
Dans le remords des assassins 
Et pour ce coeur qui bat quand même
Dans la poitrine des putains 
Pour les idées que tu maquilles 
Dans la tête des citoyens 
Pour la prise de la Bastille 
Même si ça ne sert à rien

Pour l'anarchiste à qui tu donnes 
Les deux couleurs de ton pays 
Le rouge pour naître à Barcelone 
Le noir pour mourir à Paris
Pour la sépulture anonyme 
Que tu fis à Monsieur Mozart 
Sans croix ni rien sauf pour la frime 
Un chien, croque-mort du hasard 
Pour les poètes que tu glisses 
Au chevet des adolescents 
Quand poussent dans l'ombre complice 
Des fleurs du mal de dix-sept ans
Pour tout cela et plus encor 
Pour la solitude des rois 
Le rire des têtes de morts 
Le moyen de tourner la loi 
Et qu'on ne me fasse point taire 
Et que je chante pour ton bien 
Dans ce monde où les muselières 
Ne sont plus faites pour les chiens...
Thank you Satan



http://www.premiere.fr/var/premiere/storage/images/cinema/photos/diaporama/images/le-sourire-de-mona-lisa-mona-lisa-smile-2002__44/5958901-1-fre-FR/le_sourire_de_mona_lisa_mona_lisa_smile_2002_diaporama_portrait.jpg


Jeudi 4 juin 2009 à 22:04

 


Déjà du temps de mes amours vagues
J'étais sourd au fracas de leurs écumes
Et comme l'amour m'a toujours fait des blagues
J'dois être aveugle, je présume
 

Vendredi 17 avril 2009 à 13:24


- Avez-vous le sentiment d’être devenu des adultes ?

Brassens : Aïe, aïe, aïe !

Brel : Moi non.

Ferré : Moi non plus. Surement pas.

Brassens : On est tous un peu demeurés, attardés mêmes...

Ferré : Et heureusement !

Brel : D'ailleurs, pour faire ça, faut être ou une femme ou un enfant.

Ferré : Voila, il a raison.

Brassens : Ecoutez, pour devenir adulte, il faut quand même faire son service militaire, faut se marier aprés , il faut avoir des enfants - vous me diriez qu'il y en a parmi nous qui en ont -, Il faut embrasser une carrière, il faut la suivre, monter en grade, c’est comme ça qu’on devient adulte… Mais nous autres, nous avons quand même mené une espéce de vie en marge de la vie normale, un peu en dehors du réel. On ne peut pas devenir adultes, parce qu'on a pas...


http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2007/10/19/brel-ferre-brassens_zoom.jpg

- Peut-être parce que vous n’avez pas voulu finalement vous adapter au système traditionnel ?


Brel : Ou qu’on n’a pas pu !

Brassens : Parce que c’était notre caractère de ne pas nous y adapter ; voilà tout. On ne l’a pas fait exprès. Il n’y a pas de vantardise à dire qu’on est solitaire. On est comme ça, et puis c'est tout.

Ferré : Ca, ça rejoint le poète, l’enfant-poète. Quant Brel chante sans rire, et que c'est comme ça, et qu’il y croit, quand il dit cette chose merveilleuse, " j’allumerai ma guitare, on se croira espagnol", il n’y a qu’un gosse qui peut dire ça !

Brel : Bien sûr. C’est une question de tempérament finalement… Le tout, c’est de savoir ce qu’on fait devant un mur : est-ce qu’on passe à côté, est-ce qu’on saute par-dessus, ou est-ce qu’on le défonce ?

Brassens : Moi, je réfléchis !

Brel : Moi je le défonce ! Enfin, j’ai envie de prendre une pioche…

Ferré : Moi je le contourne !

Brel : Oui, mais le point commun, c’est que tous les trois, instantanément, on a envie d’aller de l’autre côté du mur qui se dresse. Il n’y a que ça d’important, et c’est ce qui prouve que nous ne sommes pas des adultes. Un type normal, qu’est-ce qu’il fait ? Il construit un autre mur devant, il met un toit dessus et il s’installe. C’est ce qui s’appelle bâtir !


Interview à trois voix, Rock and folk, 1969



Jef 
*
Les sabots d'Héléne
*
La solitude *


Mercredi 11 février 2009 à 21:21



http://skanarde-saugrenue.cowblog.fr/images/Apresmidi-copie-1.jpg

J'vais pas réclamer
d'droits d'auteur.
Je t'en veux pas
d't'être échappé
de mes quelques pages,
mon ailleurs,
consciencieusement coloriés
avec une palette de couleurs,
qu'tu pourras jamais retrouver,
dans ce monde
taché par les pleurs.
Me dis pas qu't'as pas remarqué.

Pis tu peux pas partir comme ça.
J'ai trop l'impression qu't'es à moi,
trop l'impression que j'te connais.

Oyez, spectateurs de la vie,
les yeux gonflés par la télé !
Si j'vous ai surpris par mes cris,
pensez pas qu'j'vais vous imiter.
J'veux plus vivre par procuration
d'images, de rêves
et d'illusions.

C'est pas la vie que d'esperer.
C'est plus ma vie,
faites c'qu'il vous plaît.


Je t'ai inventé
*
 

Lundi 2 février 2009 à 21:23

 


Les sentiments des adultes.
Plein de mystérieuses contradictions.
Toujours à s'emmeler, jmpossible à déméler.
Un paté en croutes aux mures.
Des oeufs frit dans du jus de citron.
Un steak au chocolat.
De la purée de pomme de terre à l'ananas.
Des céréales saupoudrées à l'ananas.



Se taire *

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