Mardi 4 septembre 2007 à 21:41

 



Olivier Adam ]


Depuis cette nuit à l'hôpital, je ne peux pas voir une fille dans la rue, un peu plus loin devant moi,
avec des cheveux noirs qui tombent jusqu'au milieu du dos, sans presser le pas,
sentir dans ma poitrine et dans mes tempes le coeur qui bat, accélérer encore,
me porter à sa hauteur, la dévisager et être déçu à en pleurer, déçu à m'en bouffer les dents.

Et pourtant. Je ne l'ai connue que le temps d'une nuit.
Une nuit et pas plus.
Une nuit et elle me manque à en crever. Et elle me manque comme manque l'air pour respirer.
Une nuit et maintenant, je vis comme un poisson hors de l'eau. J'ouvre grand la bouche mais j'étouffe.












Samedi 1er septembre 2007 à 22:11

 

 
 

 

Ce sentiment d'enracinement a la fois très neuf et très ancien.

 

C'est comme un cliché. Un groupe d'ado, sur une plage. Il est tard, peut-être. Il fait nuit. C'était l'été, on voit très bien les étoiles briller. On les voit mieux quand on s'allonge sur le dos. On se relève, et on a du sable dans les cheveux.

 

Un groupe d'ado. Une quinzaine, un peu moins. Tous, proche du feu ténu, une lueur quand on s'éloigne, les silhouettes fantasmagoriques qui se découpe dans l'ombre. Assis en tailleur, leurs épaules qui se touchent. Certaines se sont allongées, la tête sur les jambes des autres. Ils sont en chemises ou en tee-shirts, la chaleur des flammes toutes prés colore leurs joues. Il y en a une, un peu détachée, qui a noué des cheveux, a un sourire très doux. Elle fait glisser du sable froid sur ses mains, jusqu'à ce qu'il n'y plus que le poignet qui dépasse.

 

On entend des notes, deux ou trois balade leurs mains sur une guitare, des air mélancolique ou plus brusque. Des chansons de Bob Marley ou Jean-Jacques Goldman. Des bruits presque silencieux qui accompagne. Le bruit des vagues, le vent frivole, le craquement du feu.

 

Tous assis, savourant une quiétude rare, les sens apaisés et pourtant guettant le son de la musique, la chaleur, la couleur du feu, la  proximité de personnes auxquelles on tient.


C'est rien, c'est pas grand-chose, c'est beaucoup, c'est un tout, c'est un lieu, c'est des minutes, c'est du rêve à la petite cuillère.


 

 

La léthargie brusquement morceler par l'arrêt de la musique. L'un des guitaristes pose son instrument, éclate d'un rire un peu cassée, un rire qui sonne, serein et contagieux.

 

Une des fille se relève. Celle aux cheveux noués. Epouste son jean et propose a la cantonade une baignade. Sourit encore en entendant les commentaires sur la température. Elle arrache son élastique et envoie promener ses sandales en même temps. Elle déboutonne sa chemise, se contorsionne pour oter son jean. Sa peau apparaît, un peu bruni au bras, très blanche au ventre. Très blanche, presque bleu, fine, très pure.

 

Elle avance sur la mer, frissonne en rentrant dans l'eau. Fend les vagues rapidement, très droite. Avec cette dignité inconsciente , trés pronfonde, qu'on certaines personnes a fleur de peau. Les personnes très sensible, qui ont une grandes capacité a souffrir. Et qui sourient quand meme, qui plient sans rompre.

 

Puis elle se met à nager, fatigue rapidement, fait la planche. Savoure la sensation de l'eau, tiède maintenant sur sa chair engourdie. La sensation, aussi, de ses cheveux tout prés, qui flottent autour d'elle. Ici, elle croirait que plus rien n'existe. Que tout ce qui n'est pas l'eau, le ciel ou son corps est un rêve. Doux rêve ou cauchemar, elle n'a pas envie de trancher. Ce n'est pas très important au fond. Sans doute que la vie n'est pas noire et blanche

 

Sur la plage, la musique a repris, c'est comme un murmure. Les autres se sont pris les mains, dansent, rient, tombent parfois dans le sable, font passer des canettes de bière.

 

Elle sort de l'eau, se dirige vers les corps ondulants. Elle balance la tête en arrière, étend les bras. Se met a tourner, d'abord doucement. De plus en plus rapidement, enivré du vent qui la fouette, da la confusion qui gagne son esprit, de l'ecoeurement qui remplit son ventre.

 

Elle s'arrête, prend une serviette, s'enroule comme pour se protéger. Elle s'affale, épuisée, les yeux fermés. Un garçon s'arrête de danser et va vers elle. S'allongue a coté d'elle, passe son bras autour de ses épaules. Etreinte aimante et pudique. Tristan et Yseult ? Elle se tourne et se blottit contre la poitrine offerte, la joue au creux de  l'épaule.

 
 
 
 
 
 
 

Samedi 1er septembre 2007 à 15:05


Bon.

Comme vous le voyez, je cede une fois de plus a cette coutume adolescente de créer une page sur la toile visant à perpetuer le culte du nombilisme.
Comme j'aime pas les chiffres, je vous dispenserai d'informations tels mon age ou mon département. Toute façon ces informations sont purement materiel, dénué d'interet intellectuelle, détachons nous donc en =).


Tiens, je savais pas quoi faire et je me suis dit....si j'allais expliquer dans un article la significations de mes catégorie ?
Mes bohémes : Je pense que c'est le plus clair...je vous fait un récit ( parfois trés ) détaillé de mes plus belles sorties, mes morceaux de réves, mes transfusions de bonheur...
A des passants : Les articles qui sont le plus suspectible d'interesser les inconnus. Des textes qui ne sont pas des racontages de vie trop explicite, des messages que je veux passer, des exraits de livres ou de chansons....
En attente du soleil : Ce qui pourrait le plus ressembler a la catégorie " divers". Mes songeries un peu divaguante, douce amer....
Entre spleen et idéal : Mes grands moments de doutes, mes mal a l'ame fort. Et si je n'y arrivais pas ? Et si j'était trop utopique ? Est ce que je devrait deposer mes reves comme on dépose ses armes, a un moment ou un autre ?
 





J'ai flirter avec le bonheur.
C'était un enfant muri,
un emflammable apaisé.
Je me suis grisée de sa chaleur,
de sa quiétude doucement gagné.
Ses rêves et ses désirs pourris
par le temps mais non amer,
Je les impréniée dans ma chair.
Ivre de sérénité qui m'a laissée exsangue,
Mes trop plein de mots
se sont éteint sur ma langue.
Cicatrisés, mes émotions autrefois émaux.





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