Samedi 25 avril 2009 à 13:05


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Vendredi 17 avril 2009 à 13:24


- Avez-vous le sentiment d’être devenu des adultes ?

Brassens : Aïe, aïe, aïe !

Brel : Moi non.

Ferré : Moi non plus. Surement pas.

Brassens : On est tous un peu demeurés, attardés mêmes...

Ferré : Et heureusement !

Brel : D'ailleurs, pour faire ça, faut être ou une femme ou un enfant.

Ferré : Voila, il a raison.

Brassens : Ecoutez, pour devenir adulte, il faut quand même faire son service militaire, faut se marier aprés , il faut avoir des enfants - vous me diriez qu'il y en a parmi nous qui en ont -, Il faut embrasser une carrière, il faut la suivre, monter en grade, c’est comme ça qu’on devient adulte… Mais nous autres, nous avons quand même mené une espéce de vie en marge de la vie normale, un peu en dehors du réel. On ne peut pas devenir adultes, parce qu'on a pas...


http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2007/10/19/brel-ferre-brassens_zoom.jpg

- Peut-être parce que vous n’avez pas voulu finalement vous adapter au système traditionnel ?


Brel : Ou qu’on n’a pas pu !

Brassens : Parce que c’était notre caractère de ne pas nous y adapter ; voilà tout. On ne l’a pas fait exprès. Il n’y a pas de vantardise à dire qu’on est solitaire. On est comme ça, et puis c'est tout.

Ferré : Ca, ça rejoint le poète, l’enfant-poète. Quant Brel chante sans rire, et que c'est comme ça, et qu’il y croit, quand il dit cette chose merveilleuse, " j’allumerai ma guitare, on se croira espagnol", il n’y a qu’un gosse qui peut dire ça !

Brel : Bien sûr. C’est une question de tempérament finalement… Le tout, c’est de savoir ce qu’on fait devant un mur : est-ce qu’on passe à côté, est-ce qu’on saute par-dessus, ou est-ce qu’on le défonce ?

Brassens : Moi, je réfléchis !

Brel : Moi je le défonce ! Enfin, j’ai envie de prendre une pioche…

Ferré : Moi je le contourne !

Brel : Oui, mais le point commun, c’est que tous les trois, instantanément, on a envie d’aller de l’autre côté du mur qui se dresse. Il n’y a que ça d’important, et c’est ce qui prouve que nous ne sommes pas des adultes. Un type normal, qu’est-ce qu’il fait ? Il construit un autre mur devant, il met un toit dessus et il s’installe. C’est ce qui s’appelle bâtir !


Interview à trois voix, Rock and folk, 1969



Jef 
*
Les sabots d'Héléne
*
La solitude *


Vendredi 3 avril 2009 à 22:28


Le G20 flottait sur toutes les lèvres autour. Moi, je m'engourdissais. Je regardait les papier journaux avec les photos couleurs de touts ces gens, notre sarkozy national et sa chére et tendre, obama et son grand sourire si pétillant qu'on aurait envie de croire que c'est un vrai. Ces gens qui veulent faire tourner le monde plus rond, leur monde en tout cas, pas forcement pas le notre, et ces termes barbares. FMI. Déséquilibre budgétaire, OCDE, taux de change. Je tournait les pages légéres, au papier de mauvaise qualité, j'avais envie de sourire. Ils peuvent bien essayer, mais le monde tournera toujours à la même vitesse, et un jour, il s'immobilisera. Quand j'avais 8 ans, que je visitait une centre d'astronomie avec mon école, on m'a dit : "D'ici 100 milliard d'années, la terre n'existera plus". Têtes horrifiés de la bande de gamins que nous étions. Tu veux dire....à cela aussi, il y aura une fin ? Je me souviens du sourire amusé de la jeune femme et de sa réponse "Mais vous savez, d'ici là, on sera mort et nos descendant aussi". Trés réconfortant effectivement. Une façon sans doute de souligner à quel point nous étions dérisoirs façe à cela. Mais le mal était fait, impossible à gommer ou à nuancer. Un soir de mes 8 ans, j'ai appris que le monde mourrerait, et même si je n'avais pas les clés pour comprendre le sens de tout cela, j'ai senti le caractére horrifiant de cette information. Horrifiant comme un masque de clown qui grimace, comme un monstre invisible caché dans l'armoire de la chambre, horrifiant comme l'aiguille qui, secondes aprés secondes, nous rapelle que si on mesure le temps, c'est parce qu'il y a une échéance.
Alors, je regarde tout cela et je souris, un sourire en forme de bouclier.


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L'essentiel semble nous échapper, je voudrais le rattraper, le trouver, pouvoir lui mettre des mots dessus, pour le cerner. Mais l'essentiel, c'est peut être pas grand chose, et c'est peut être pour cela qu'il nous échappe, nous glisse entre les doigts comme du savon, ou plutôt, c'est nous qui le transformont en savon, en refusant de reconnaitre sa simplicité. Les hommes semble avoir besoin de pailettes, de poudre aux yeux. Les hommes semblent poursuivre des rêves innacessible par essence, des choses qu'ils pensent concrêtes et qui ne sont que de la fumée, de l'apparence. Les hommes ont besoin de complication, pour oublier la simplicité, oublier que si on arrive à cerner l'essentiel, on perdra l'espoir d'un plus beau, qui ne l'est pas finalement, mais qui en a l'air.  Finalement, c'est l'espoir, dans un futur souvent trés proche, bien plus que le présent, qu fait vivre l'homme.


Derrière ses cheveux long
*
Nous voyageons, de villes en villes *

Mercredi 1er avril 2009 à 22:02


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On a bien le droit de rêver, non ?
Je m'endors, et je rêve d'inondations.
D'eau qui coule à flots, de fragilité qui se révéle, la notre, celle du monde.
Je me reveille au millieu de la nuit et j'y mele la réalité.
Le matin m'oblige à me lever, et je grimace, ou non.
La journée me coule dessus, fuyante comme l'eau
et je serre les doigts pour garder quelque chose de cette eau là.
Je m'endors le soir et je reve de l'eau qui m'a échapper, et de celle qui m'a envahit.



Comme elle est belle ma France
*
Anyone else but you *


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