Mardi 28 octobre 2008 à 22:26
Une chanson d'un groupe américain, sortie au beau millieu de la guerre froide.
C'est une chanson que j'admire profondement. Elle est anti-démagogie, anti-propagande américaine, elle provoque intelligemment, appelle a réfléchir par soi meme.
C'est une chanson qui pose, sans insultes ou jugements gratuits, des arguments basiques sur la liberté de pensé et sur l'humanité, qui s'oppose au gouvernement, quand celui çi caricaturent les russes comme des "méchants".
C'est une chanson ni-pro américain, ni-pro russe, une chanson neutre, qui rapelle que dans une guerre, chaque camps est composé d'abord d'Etres humains.
Faire un chanson aussi juste et profonde, dans un contexte aussi tendu. Ca c'est l'engagement, défendre des valeurs, sans artifices. Chapeau les artistes.
Traduction des paroles ici
Bonne soirée les gens.
Dimanche 12 octobre 2008 à 20:16
Extrait de la Lettre ouverte a monsieur Paul Faber - Boris Vian, 1954.
Contexte : fin de la guerre d'Algérie et censure de la chanson Le Déserteur
Appellerez-vous une bonne guerre celle que l'on a tenté de faire mener aux soldats français en 1940? Mal armés, mal guidés, mal informés, n'ayant souvent pour toute défense qu'un fusil dans lequel n'entraient même pas les cartouches qu'on leur donnait, les soldats de 1940 ont donné au monde une leçon d'intelligence en refusant le combat; ceux qui étaient en mesure de le faire se sont battus —et fort bien battus; mais le beau geste qui consiste à se faire tuer pour rien n'est plus de mise alors qu'aujourd'hui on tue mécaniquement et à grande échelle.
D'ailleurs mourir pour la patrie, c'est fort bien; encore faut-il ne pas mourir tous —car où sera la patrie? Ce n'est pas la terre —ce sont les gens, la patrie. Ce ne sont pas les soldats : ce sont les civils que l'on est censé défendre— et les soldats n'ont rien de plus pressé que de redevenir civils, car cela signifie que la guerre est terminée.
Monsieur Faber, ne cherchez pas l'insulte où elle n'est pas et si vous la trouvez, sachez que c'est vous qui l'y aurez mise. Je dis clairement ce que je veux dire; et jamais je n'ai eu le désir d'insulter les anciens combattants des deux guerres, les résistants, parmi lesquels je compte bien des amis, et les morts de la guerre — parmi lesquels j'en comptais bien d'autres. Jamais je n'insulterai des hommes comme moi, des civils, que l'on a revêtus d'un uniforme pour pouvoir les tuer comme de simples objets, en leur bourrant le crâne de mots d'ordre vides et de prétextes fallacieux.
J'ai trente-quatre ans aujourd'hui, et je vous le dis : s'il s'agit de défendre ceux que j'aime, je veux bien me battre tout de suite. S'il s'agit de tomber au hasard d'un combat ignoble sous la gelée de napalm, pion obscur dans une mêlée guidée par des intérêts politiques, je refuse et je prends le maquis. Je ferai ma guerre à moi. Le pays entier s'est élevé contre la guerre d'Indochine lorsqu'il a fini par savoir ce qu'il en était, et les jeunes qui se sont fait tuer là-bas parce qu'ils croyaient servir à quelque chose—on le leur avait dit— je ne les insulte pas, je les pleure; parmi eux se trouvaient, qui sait, de grands peintres— de grands musiciens et à coup sûr, d'honnêtes gens.
D'ailleurs mourir pour la patrie, c'est fort bien; encore faut-il ne pas mourir tous —car où sera la patrie? Ce n'est pas la terre —ce sont les gens, la patrie. Ce ne sont pas les soldats : ce sont les civils que l'on est censé défendre— et les soldats n'ont rien de plus pressé que de redevenir civils, car cela signifie que la guerre est terminée.
Monsieur Faber, ne cherchez pas l'insulte où elle n'est pas et si vous la trouvez, sachez que c'est vous qui l'y aurez mise. Je dis clairement ce que je veux dire; et jamais je n'ai eu le désir d'insulter les anciens combattants des deux guerres, les résistants, parmi lesquels je compte bien des amis, et les morts de la guerre — parmi lesquels j'en comptais bien d'autres. Jamais je n'insulterai des hommes comme moi, des civils, que l'on a revêtus d'un uniforme pour pouvoir les tuer comme de simples objets, en leur bourrant le crâne de mots d'ordre vides et de prétextes fallacieux.
J'ai trente-quatre ans aujourd'hui, et je vous le dis : s'il s'agit de défendre ceux que j'aime, je veux bien me battre tout de suite. S'il s'agit de tomber au hasard d'un combat ignoble sous la gelée de napalm, pion obscur dans une mêlée guidée par des intérêts politiques, je refuse et je prends le maquis. Je ferai ma guerre à moi. Le pays entier s'est élevé contre la guerre d'Indochine lorsqu'il a fini par savoir ce qu'il en était, et les jeunes qui se sont fait tuer là-bas parce qu'ils croyaient servir à quelque chose—on le leur avait dit— je ne les insulte pas, je les pleure; parmi eux se trouvaient, qui sait, de grands peintres— de grands musiciens et à coup sûr, d'honnêtes gens.
Jeudi 9 octobre 2008 à 21:46
Dialogue de sourd :
- Jeuh saiiis pas quoi faiiiiiiiiiiiiire ! *voix gémissante du petit rasta dont le mafioso n'a plus de maracco*
- De ta soirée ?
- Nan, de ma vie. * voix gémissante + mine d'un chien attaché à un arbre sur la national au début de l'été*
- Ben, t'es pas obligée de choisir ce soir en meme temps...
Pris a Gretz, la ville qui m'a vu grandir pendant 11 ans =)
- J'ai appris que j'était une substance pensante, confinée dans sa niaiserie ( comme tout eleve de 17/18 ans, oui parce qu'a d'a 17/18 ans, on réfléchit jamais, on se pose jamais de questions et on a forcement rien dans la tete. Forcement vu qu'on est jeune ! )
- Les cours de maths me donne des envies de m'enfuir en hurlant/ecrire une ode sur la porte de la classe/bouquiner en douce Stefan Zweig ou Christophe Honoré/me pendre avec un morceau des rideau accroché sur une jointure du plafond/rever a l'absurdité du lyçée et aux possibilités du futur ( rayer mention(s) inutile(s) )
- J'suis conduis si catastrophiquement qu'il est hythétiquement possible que je sois dyslexique calculique. Moi non plus j'sais pas ce que c'est =P
- J'gratte sur le papier de l'histoire ou de l'éco tard dans la nuit, pelotonnée dans la chaleur de ma chambre. Aaron ou Nicolas bacchus me tiennent compagnie, leur voix délicieuses grésillantes sur mon petit poste. J'aime cette sensation de vivre quand les autres dorment, grappiller des miettes de vies, voler quelques minutes à la routine implacable de mon train train.
- J'ai la tete plein de reves, de projets, d'envie de croquer la vie, d'aimer, d'etre aimée, de voyager, de découvrir. Une envie de vivre, VIVRE, un peu frustrée. Comment est ce qu'on fait pour vivre ? ( le premier qui fait référence a Descarte/Platon/Spinoza sera pendu haut et court sur la place publique )
Les minutes passent, la fatigue me guette, une synthése d'histoire m'attend, j'avais envie ou besoin de faire le point.
Une citation pour conclure :
*La vie est souvent joyeuse, parfois grave, jamais sérieuse*
En sillonnant Tours, on a découvert, sous mes yeux ravi, un mur un peu caché,
recouvert non pas de graffiti ou de publicité,
mais d'arabesques étranges, de couleurs et de mots poétiques. Miam =)
recouvert non pas de graffiti ou de publicité,
mais d'arabesques étranges, de couleurs et de mots poétiques. Miam =)
Dimanche 5 octobre 2008 à 14:42
Va, mon ami, les vies sont laides tellement elles se ressemblent.
Etre soi même, trouver un sens, choisir sa vie, partir a la conquête de "terres vierges".
Lundi 29 septembre 2008 à 21:17
J'ai une journée de lyçée bien remplie dans les pattes. Je devrais être fatigué normalement. Je le suis. Pourtant, j'ai l'esprit trop vif, les pensées qui se barrent dans tout les sens, les doigts qui tremblent.
Hier soir, il était tard. Quand je l'allumait, 01:00 brillait sur l'écran de mon portable. Je l'ai reposé en vrac sur la table de chevet. J'attendait, sans trop y croire.
Mon portable ne s'allume pas, alors je me recroville sur moi meme, emmitouflé dans mes couettes. J'ai la joue appuyée sur mon vieil ours en peluche. Sa fourrure est rapeuse maintenant, un des yeux est arraché. Débris de notre enfance a trois, trois que nous étions et qui nous nous pellotenions contre lui a tour de rôle. Notre enfance oui, qui touche dangereusement a sa fin, dont la fin a commencée deja. L'impression qu'aprés avoir passé ce fameux bac, ça y'est, on est adulte, ça y'est cet avenir, beau, effrayant, on est plus devant lui, on est dedans. Je ne veux pas passer à ça. J'veux pas penser que le temps file, que tout se détériore par extansion, que tout ce qui m'entoure mourra un jour. Moi, j'ai si peur de l'avenir, l'esprit Antigone me colle a la peau. Avec toute son immaturité, son utopisme, et sa quete d'un bonheur perdu d'avançe aussi. Je voudrais etre heureuse, pas à n'importe quel prix. C'est quoi le bonheur ? Ca s'attrape comment ? A la passivité ? A ne plus rien espérer, alors plus de risque de souffrir, donc confort, donc bonheur. Le désir est contraire a la sagesse, donc contraire a la quete de bonheur. Mais Bon Dieu, j'veux pas de cette sagesse là moi, elle me dégoute d'avance. Je veux pas de cette vie la, bon sang !
La vie c'est pas façile non. Trouver sa voie, se résigner ou pas, s'intégrer ou pas. Hier soir, j'avais les yeux qui pleurait d'angoisse contre mon ours, qui pleurait de lassitude de ne pas savoir ou aller et de vivre avec un étau au coeur. Qui pleurait ces questions sans réponse, ce sentiment de solitude immense et d'absurdité sans nom. Allez au lyçée chaque jour, prendre des mots qui font mal, travailler d'arrache pied, tout ça avec le sentiment croissant que quelque chose cloche et tout cela ne mene a rien. Avouez qu'il y a de quoi etre fatigué au bout d'un moment.
J'vais me coucher. J'espere que cette nuit sera paisible.
Hier soir, il était tard. Quand je l'allumait, 01:00 brillait sur l'écran de mon portable. Je l'ai reposé en vrac sur la table de chevet. J'attendait, sans trop y croire.
Mon portable ne s'allume pas, alors je me recroville sur moi meme, emmitouflé dans mes couettes. J'ai la joue appuyée sur mon vieil ours en peluche. Sa fourrure est rapeuse maintenant, un des yeux est arraché. Débris de notre enfance a trois, trois que nous étions et qui nous nous pellotenions contre lui a tour de rôle. Notre enfance oui, qui touche dangereusement a sa fin, dont la fin a commencée deja. L'impression qu'aprés avoir passé ce fameux bac, ça y'est, on est adulte, ça y'est cet avenir, beau, effrayant, on est plus devant lui, on est dedans. Je ne veux pas passer à ça. J'veux pas penser que le temps file, que tout se détériore par extansion, que tout ce qui m'entoure mourra un jour. Moi, j'ai si peur de l'avenir, l'esprit Antigone me colle a la peau. Avec toute son immaturité, son utopisme, et sa quete d'un bonheur perdu d'avançe aussi. Je voudrais etre heureuse, pas à n'importe quel prix. C'est quoi le bonheur ? Ca s'attrape comment ? A la passivité ? A ne plus rien espérer, alors plus de risque de souffrir, donc confort, donc bonheur. Le désir est contraire a la sagesse, donc contraire a la quete de bonheur. Mais Bon Dieu, j'veux pas de cette sagesse là moi, elle me dégoute d'avance. Je veux pas de cette vie la, bon sang !
La vie c'est pas façile non. Trouver sa voie, se résigner ou pas, s'intégrer ou pas. Hier soir, j'avais les yeux qui pleurait d'angoisse contre mon ours, qui pleurait de lassitude de ne pas savoir ou aller et de vivre avec un étau au coeur. Qui pleurait ces questions sans réponse, ce sentiment de solitude immense et d'absurdité sans nom. Allez au lyçée chaque jour, prendre des mots qui font mal, travailler d'arrache pied, tout ça avec le sentiment croissant que quelque chose cloche et tout cela ne mene a rien. Avouez qu'il y a de quoi etre fatigué au bout d'un moment.
J'vais me coucher. J'espere que cette nuit sera paisible.
A Tours, cet été, on a surpris a la lueur de la troche, des escargots amoureux =)